Lieu : Craponne, chemin des eaux, proche de l’Yzeron.
Ce chemin que vous avez emprunté un bon nombre de fois cache de nombreux secrets.
Concentrez-vous sur les bruits environnants et vous entendrez peut-être quelques pics tambouriner sur des arbres morts non loin du sentier. Un pic épeiche, un pic vert, ou peut-être un pic noir ? Pas forcément évident sans entrainement, mais certains vous laissent parfois des indices.
Le pic épeiche annonce sa présence par un tambourinage : 20 battements à la seconde ! Ces oiseaux sont connus par leur capacité à creuser des loges dans les arbres morts afin d’y pondre leurs œufs à l’abri des prédateurs.
Le pic noir, le pic le plus imposant de France, creuse une loge de forme ovale et est plus discret que les autres sauf en période de reproduction où il va tambouriner vaillamment et pousser de grands cris : « TRUIT TRUITTRUIT … ».
Vous entendrez également le Troglodyte mignon pousser son chant rapide et puissant.
Il n’y a pas de recettes, ces animaux sont faciles à observer si l’on arrive à se faire oublier dans la forêt et être discret… Observer sans déranger, c’est là qu’est le secret !
Cette carte postale sonore a été réalisée en partenariat avec un animateur de la LPO
Dans cette zone rocailleuse, on peut y entendre par une douce nuit d’été de drôles de petits bruits… Une sorte de petit sifflement flûté : « TUT TUT TUT … ».
Écoutez bien… on entend deux « TUT tut » différents et plus ou moins éloignés. Chaque alyte a sa note et communique avec les autres, ils ne sont jamais bien loin d’un ancien terrier de rongeur ou d’un creux entre deux pierres qui sert aussi de caisse de résonance. Ce n’est pas un oiseau (même si cela ressemble au chant du hibou petit duc) mais bien un petit crapaud dit « accoucheur » : l’Alyte accoucheur. Il est le seul amphibien à prendre soin de ces œufs durant quelques semaines, et c’est le mâle qui les récupère pour les protéger et jusqu’à ce qu’ils arrivent à terme.
Protégée par la loi, cette espèce souffre de la disparition des mares, mais vous pourrez l’entendre dans la majeure partie du département.
Cette carte postale sonore a été réalisée en partenariat avec un animateur de la LPO
Les mares du Pont Chabrol abritent de nombreuses espèces parfois rares et protégées (dont 9 espèces d’amphibien et 6 de reptiles).
Pour voir les mares sous un autre angle, approchez-vous un peu de la grande mare et tentez de vous trouver une place vous offrant une bonne visibilité.
Maintenant, regardez dans l’eau et écoutez tous ces cris et chants qui vous entourent. En fond sonore on entend le ricanement de la grenouille verte (rieuse pour les connaisseurs), sans oublier le mélodieux merle qui offre ses talents de virtuose et parfois d’imitateur à nos parcs et jardins.
Ah, un cri rauque retenti et signale à toute la faune sauvage notre présence… C’est la sentinelle des forêts : le Geai des chênes.
Cette carte postale sonore a été réalisée en partenariat avec un animateur de la LPO